designer d'espace
L'Etourdissement
Scénographie théâtrale
Théâtre Universitaire - Nantes
Elaboration d'une scénographie théâtrale en collaboration avec le DMA Régie Son &Lumière du lycée Guist'hau pour leur examen de diplôme ainsi que les comédiens de la compagnie Cabine et leur metteur en scène Cathy Castelbon.
La pièce tiré du roman de Joel Egloff, "l’étourdissement" met en scène le quotidien tragi-comique d’un homme ordinaire qui travaille à l’abattoir, vit chez sa grand-mère et mène une vie quelconque. En dépit d’un environnement saturé de pollutions visuelles, sonores et olfactives, l’homme nous révèle la nature de son attachement pour son lieu de vie, rempli de souvenirs.
Première maquette de recherche
Intention
Le lien entre le corps et le décor dans la scénographie symbolise l’influence de l’environnement sur l’individu, abîmé et fatigué. Usé par l’effort et la pollution sonore, visuelle et olfactive de son lieu de vie. Lieu où il vit et où il restera malgré son désir d’évasion. La vie des personnages est encadrée par un quotidien répétitif et ennuyeux qui s’illustre par un retour des mêmes éléments décors tout au long de la pièce.
Cadres de vies et scènes du quotidien sont les points de départs de notre proposition scénique. Nous proposons une scénographie sobre et épurée laissant place au texte. Nous avons pris le parti de ne pas mettre en avant notre décor pour que le texte et le jeu des comédiens puissent parler d’eux même, raconter une histoire. Notre proposition devient alors un réel support d’expression plus qu’une proposition narrative et figurative.
Les 2 espaces principaux (l’abattoir et la maison) sont illustrés par des panneaux, sortes de cadres, tableaux de vie, de dimensions variables. L’espace intermédiaire tel un no man’s land de leur paysage quotidien figure l’espace des rues extérieures. A la fois lieux de passages et de permanence d’un épais brouillard.
L’image onirique de ce brouillard étouffant et engluant traverse les rues à l’aide de tissu léger et aérien manœuvré par les comédiens. A la fois porteur de mouvement et d’un moment figé dans le temps, répétitif et quotidien, cette masse apparaît et disparaît au fur et à mesure que les personnages vivent leur histoire.
Les différents cadres sont mobiles pour que les comédiens puissent construire/ déconstruire les espaces de jeu. Sur un dispositif transportable, les cadres servent d’appui d’une métamorphose des espaces scéniques.